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Stéphane participa à cette manifestation, Séverine non. La semaine suivante je montai au Pech-romane, les aperçus dans le jardin... j’arborai le sourire de l’ami désireux de connaître leurs impressions (j’espérais pouvoir glisser « J’aimerais bien te voir seule » à une oreille).
- Pour que le mouvement devienne populaire, il faudrait qu’il ne s’oppose plus à la population locale avec des gestes ostensiblement agressifs, des chiens en pagaille, des canettes de bière jetées partout, des joints...
Séverine : - Que tous se comportent comme nous, tu veux dire ?
- Oui, en respectant l’habitat et l’environnement (je sais, à cet instant, j’avais les plus grandes difficultés à contrôler un léger tremblement des joues, à masquer mes sentiments, à ne pas la manger des yeux)
Stéphane : - Je vais te dire, on veut faire de moi un leader, mais j’en ai rien à foutre, chacun sa merde, c’était juste pour rire la première fois quand j’ai dit « tu n’as qu’à faire comme moi » à un connard qui voulait squatter ici... tu veux me demandrr mon avis pour le raconter à un journaleux de merde... vous m’emmerdez.
Il s’est levé, est allé s’asseoir sur une chaise en teck, tout en me fixant de plus en plus agressivement.
C’était évident : Séverine n’osait et n’oserait pas reprendre la conversation, aurait voulu être ailleurs... Je suis donc parti.
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